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Chez Assadia, nous proposons une réponse en fonction de l'âge, à affiner bien sûr en fonction des enfants et du jeu.
2 ans, c'est l'âge des premiers jeux de société, souvent coopératifs et sans trop de règles. Mais rapidement, quelques jeux plus complexes arrivent, comme la bataille par exemple.
A cet âge, perdre peut être perçu comme très violent : nous conseillons alors à l'adulte de perdre, de féliciter la victoire de l'enfant et de lui montrer que perdre n'est pas grave (par son attitude d'adulte vis à vis de la défaite).
Malgré tout, il est tout à fait possible de le faire perdre en de rares occasions, désacraliser la victoire et lui montrer que perdre à un jeu ne change rien, notamment à l'amour qu'on lui porte.
Les 5-8 ans : moit-moit
Jusqu'à 5 ans, l'enfant a donc surtout gagné, mais il a aussi expérimenté la défaite à travers l'adulte et en l'expérimentant de temps en temps. Il commence aussi à voir si on le laisse (un peu) trop gagner et à ne pas l'accepter (ma victoire n'est pas une vraie victoire si on m'a laissé gagné !).
Il est temps pour l'adulte de jouer en mode "automatique" :jouer les actions sans réfléchir à une stratégie, un peu au hasard. L'enfant gagne et perd. Il s'agit bien sûr de voir cela comme un processus évolutif : à 5 ans il gagne encore pas mal, à 8 ans, c'est "moit-moit".
Les 9-12 ans : on commence à jouer comme la baby-sitter !
A partir de 9 ans, on commence progressivement à jouer normalement comme avec d'autres adultes. Tout en laissant gagner encore les enfants de temps en temps. Il faut trouver le bon équilibre entre leur besoin de continuer à accumuler de la confiance en soi en gagnant, leur besoin de se confronter à l'adulte, leur besoin de justice et de reconnaissance.